Le Figaro Madame – L’injuste solitude de Colliot

Nous l’avions adoré rue de Babylone, au Bamboche. Ensuite, il passa à la porte Maillot (L’Orénoc), avant de venir se poser ici moissonner les lauriers d’une critique unanime. Vous verrez – car vous irez, n’est-ce pas ? – sa cuisine procède de l’ellipse : ses plats sont éclaircis, nettoyés de tout. Un peu comme un morceau de bois que Claude Colliot aurait longuement frotté. Il y a cependant un style Colliot fait de juxtapositions, de séquences coupées, où les légumes interviennent comme des phonèmes (betterave, racine, céleri, agrume, radis…). Du coup, les compositions sont claires sans pour autant verser dans le charme poseur des restaurants en vogue. Voilà sans doute pourquoi cette table ne cartonne pas autant que les avisés en barbe de trois jours. Il y avait cependant ce soir-là un superbe canard et sa purée de pomme de terre déliée avec une chantilly de lait. C’était parfait.

Accueil très plaisant avec madame, connaissant les flacons sur le bout des doigts.

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